Ce n’est pas parce que c’est naturel que ce n’est pas dangereux. Le radon est en effet un gaz radioactif issu de la dégradation du radium et de l’uranium. Il provient principalement des sous-sols granitiques et volcaniques. Selon la géologie propre à une région donnée, on est donc plus ou moins exposé au risque sanitaire de ses émissions. En France, sont réellement concernées la Bretagne, le Massif central, la Bourgogne, les Vosges et la Corse. Dans 31 départements, certaines catégories d’ERP, dont les établissements thermaux, doivent faire l’objet d’une mesure de densité du radon et de mesures appropriées pour en réduire la densité lorsqu’elle dépasse le taux réglementaire. Curieusement, ces mesures concernent le public et non les personnes y travaillant. Les taux ne sont donc pas mesurés forcément dans les endroits où ces dernières séjournent le plus.
Ni vu ni connu
Le radon est invisible, inodore, présent en quantités infimes (même lorsque la dose atteint son seuil de dangerosité), il se mesure à sa concentration dans l’air du bâtiment considéré. Celle-ci s’exprime en becquerels, unité de mesure de la radioactivité. Selon les recommandations de l’UE, des mesures de réduction de la densité sont nécessaires à partir d’une concentration de 400 Bq/m3. La réglementation française, elle, fixe un seuil d’alerte à 1 000 Bq/m3, au-delà desquels elle impose que la concentration soit réduite. L’UE recommande – avant d’imposer ? – que les nouveaux bâtiments soient conçus pour que la concentration ne dépasse