Les voix se sont élevées à l’unanimité contre la nouvelle taxe imposée aux hôteliers, considérée comme inéquitable et contreproductive par l’ensemble de la profession. De nouvelles propositions pourraient être faites. En ligne de mire, les portails de réservation sur Internet.
« D’autres modalités pourraient être étudiées »
Intervention Catherine DUMAS, sénatrice, le 8 septembre
Je souhaite attirer l’attention du Gouvernement sur la spécificité de Paris et de l’Ile-de-France (…) cette zone concentre en effet de très nombreux établissements, de tailles et de standing très variés. Pour rappel, on dénombre 1500 hôtels à Paris, dont les deux tiers sont au moins classés « 3 étoiles », et pratiquent donc des prix qui atteignent ou dépassent 200 euros la nuitée la plus grande partie de l’année. Ces établissements emploient 81000 salariés, et réalisent un chiffre d’affaires annuel de 8 milliards d’euros. (…) Alors soyons attentifs à ne pas handicaper cette activité en plein renouveau, dont les emplois ne sont pas délocalisables, mais les clients, si !
En effet, il ne semble pas que le mode de taxation retenu soit le plus pertinent (…). D’autres modalités pourraient être étudiées dans les mois à venir, en concertation avec les acteurs de la filière et les pouvoirs publics. Je pense par exemple à un prélèvement sur les opérateurs de réservation hôtelière en ligne, qui, d’après le Synhorcat, premier syndicat de l’hôtellerie indépendante, représentent aujourd’hui près du quart des ventes totales