Le vote d’une façon acrobatique (sous forme d’amendement à la loi sur l’égalité des chances) du Permis d’Exploitation pour les établissements de licence 2, 3 et 4 représente un premier pas dans la voie de la professionnalisation des débits de boisson. Cette profession qui ne demande aucune formation pour être exercée mais qui, en revanche, est une des plus contrôlée et sanctionnée du pays, se doit d’intégrer un volet formation qui lui manquait cruellement. La formation visée reste bien modeste et, sans alourdir à l’infini les obligations qui pèsent sur la profession, il n’est pas exorbitant de penser que des sujets complémentaires puissent être ajoutés à ceux des risques inhérents à l’abus d’alcool et à la montée des violences sociétales.
La profession fait partie de celles qui sont le moins consommatrices de formation dans un monde où l’acquisition de savoir-faire se systématise de plus en plus. Il n’y a pas que la cuisine qui nécessite un apport de connaissances, les métiers de la salle et du bar ainsi que de la gestion ne s’apprennent pas par magie. De nombreux établissements gagneront en rentabilité après des efforts de formation bien ciblés.