«Nous nous étonnons des résultats publiés récemment par l’Acoss dans un rapport intitulé Lutte contre le travail illégal, Bilan 2006», indique Bertrand Lecourt Président de l’UMIH 75 (Chambre Syndicale de Paris Meslay) et Président de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie Familiale. «En effet, selon cette enquête, 29,4 % des cafés hôtels restaurants français sont en fraude par rapport à la réglementation du travail et cette proportion atteint même 61,3 % en Ile-de-France.» Un chiffre complète- ment irréaliste et d’ailleurs, les rédacteurs de l’enquête en conviennent eux mêmes, puisqu’ils écrivent : «Le taux de fraude très élevé de l’Ile-de-France peut schématiquement s’expliquer de trois manières. Tout d’abord, il peut rendre compte du fait que la fraude est plus importante en Ile-de-France. Il peut également s’expliquer par une meilleure détection des cas de fraude. Enfin, il pose la question du caractère strictement aléatoire des contrôles.»
L’impact de cette enquête a été d’autant plus grave, qu’elle a été reprise par la presse grand public, et qu’elle est apparemment sérieuse. En effet, cette enquête porte sur 2331 CHR, choisis de façon aléatoire, tout en étant représentatifs de la population des cafés-hôtels-restaurants dans notre pays. Il y a donc des infractions, comme il y en a dans tous les secteurs. Mais les fautes graves ne concernent que 3 % des établissements contrôlés, ce qui n’est probablement pas plus dans l’ensemble de l’économie. Pour le vérifier, il faudrait simplement réaliser une enquête similaire dans l’ensemble des