On connaît le para-commercialisme des chambres d’hôtes, celui des associations, celui des fêtes locales. Mais celui-ci est d’une tout autre dimension. Alors que les professionnels combattent les débordements de certaines manifestations où l’on sert de l’alcool, il faut reconnaître que le para-commercialisme qu’ils ont face à eux ne prend que des formes ponctuelles. Mais la situation que dénonce Gérard Blondiau est permanente. C’est celle de lieux qu’il appelle pudiquement des « club-house », notamment ceux des clubs sportifs et des boulodromes qui fleurissent dans le Nord.
9 000 euros par mois à moitié prix !
« Ils ne se contentent pas d’être ouverts pendant les matchs. Ils le sont toute la semaine, parfois jusqu’à pas-d’heure. » Des lieux où l’on sert des boissons et surtout de l’alcool à tout moment, où même certains brasseurs ont installé des tireuses à bière ! Ces associations travaillent sans aucune contrainte juridique ou sociale : pas de permis d’exploitation, pas de licence, pas de fiscalité… Sans parler des personnes qui servent au bar quant auxquelles c’est le flou absolu : sont-elles salariées ? Bénévoles ? Comment sont-elles rétribuées dans le cas contraire ? Comment ne pas subodorer une l’existence d’un travail clandestin qui s’érige en véritable institution ? « Dans ces conditions, ne vous étonnez pas qu’ils arrivent à vendre des cafés à 0,50 euro et des bières à 1,20 euro ! », s’exclame Gérard Blondiau. Le président de l’Umih locale cite l’exemple d’une de ces associations qui