Tout part du moment où plusieurs sites de réservation en ligne ont envoyé leurs conditions pour le renouvellement des contrats les liant aux hôtels de la ville. Les hôteliers ont eu la surprise de constater que le taux de commission que demandait booking.com par exemple passait de 15 à 17 %.
Oligopole
Les chiffres ne disent pas tout car l’inquiétude des professionnels est beaucoup plus grande. « Nous constatons comme tout le monde que la réservation en ligne prend de plus en plus d’importance. Mais aussi que ces sites se sont rachetés les uns les autres et qu’on va vers une situation d’oligopole », regrette Florent Cibert.
Outre les taux de commission revalorisés, ces centrales dictent des conditions de plus en plus contraignantes aux hôteliers, notamment en les obligeant à mettre plusieurs chambres à leur disposition en permanence. « Autrement dit, lorsque je peux remplir l’hôtel sans ces sites, je dois tout de même passer par eux pour un certain nombre de chambre et les commissionner. Expedia.com demande un allotement obligatoire. Le dimanche soir, d’accord, mais à d’autres moments je peux louer mes chambres sans eux ou en passant par le site de l’OT qui ne demande pas plus de 8 % de commission. » Ce n’est donc pas sans raison que Florent Cibert compare la situation des hôteliers face à celle des centrales à celle des petits producteurs devant la grande distribution. Le distributeur rend le producteur dépendant de ses achats
