La faiblesse de la représentativité des syndicats de salariés pose aujourd’hui un problème. En effet, moins de 2 % des salariés des métiers de CHR sont syndiqués, soit 12 000 personnes, essentiellement des Parisiens et des salariés de grands groupes, qui ne représentent pas toute la profession. Ceux-ci sont répartis en 5 syndicats, pour se donner une plate-forme médiatique et plus d’importance qu’ils en ont. Ces syndicats ont bloqué les négociations collectives et mis en exergue les faiblesses de nos métiers devant un parterre de journalistes culturellement favorable aux thèses salariales. En face, quatre syndicats patronaux regroupant près de 100 000 chefs d’entreprise s’efforcent de trouver des avancées sociales importantes tout en gardant un équilibre délicat pour ne pas étouffer les entreprises qu’ils représentent. On peut reprocher aux entreprises de ne pas s’être modernisées suffisamment tôt, mais on ne peut exiger des changements structurels fondamentaux dans un délai si court. Faire un procès d’intention d’immobilisme aux syndicats patronaux de la restauration est assez paradoxal pour des syndicats salariés qui bloquent toute négociation dans les entreprises comme EDF, la Poste et la SNCF où ils ont obtenu des avantages outrageusement dispendieux. Laissons le temps à la modernisation courageusement engagée dans les métiers de la restauration depuis moins de 10 ans. Rappelons que, selon l’Insee, le secteur regroupe 166 655 entreprises et 776 291 salariés. 50 000 entreprises n’ont aucun salarié.
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