Les chiffres du baromètre Deloitte que nous publions ce mois-ci confirment le retrait des taux d’occupation dans l’hôtellerie française. Le cabinet insiste sur la déception que constitue ce mois où une reprise était attendue. L’optimisme n’est toujours pas de mise malgré des signes de reprise tels que la croissance du PIB américain. Il est vrai que l’embellie relative que l’on observe notamment en France concerne avant tout l’économie financière désormais profondément déconnectée de l’économie réelle…
Sans surprise, c’est l’hôtellerie haut de gamme qui reste la plus touchée par la baisse de fréquentation. Deloitte met en cause la clientèle d’affaires, rendue toujours moins nombreuse par la parité euro/dollar (1,5). La France est devenue une destination chère pour la clientèle issue des pays dont la monnaie est plus ou moins indexée sur le dollar. Notons sur ce point qu’en raison de l’émission massive de monnaie par la banque centrale américaine, il est permis de s’attendre à ce que le cours du billet vert continue de dégringoler, ce qui ne milite pas en faveur d’un afflux de cette clientèle dans les prochains mois.
Septembre décevant, donc, avec peu de perspectives à court terme de retour de la clientèle d’affaires américaine. Toutefois, quelques nuances sont apportées à ce constat. Nombre d’hôtels profitent de la conjoncture pour réaliser des travaux qui amènent à la fermeture de chambres. Autre note plus optimiste, selon Deloitte : la baisse se ralentit, ce qui peut annoncer des jours meilleurs