4 000
C’est le nombre d’hôtels qui doivent disparaître d’ici trois ans. Sur un parc de 17 500 hôtels, c’est beaucoup. Et c’est plus que le nombre qui ont fermé ces 15 dernières années. Les CCI, les syndicats professionnels font le compte dans leur département et arrivent à ce chiffre énorme. Beaucoup de ces hôtels sont situés en milieu rural, avec un TO faible, moins de 20 chambres et perdent de l’argent depuis plusieurs années. Les mises aux normes incendie, et plus coûteux encore, l’accessibilité handicapés représentent un investissement insoutenable pour eux. Et faute de pouvoir investir, ils ne pourront entrer dans le nouveau classement. Le paysage hôtelier va s’éclaircir d’ici trois ans. Comme les cafés ruraux qui disparaissent, c’est un peu de vie rurale et d’hôtellerie traditionnelle et familiale qui s’évanouissent.
Le plus mauvais moment
Pas plus le classement hôtelier que les normes de sécurité et d’accessibilité n’ont suscité d’opposition quand ils ont été rendus officiels. A cette époque, l’hôtellerie ne connaissait pas la crise où elle entrée au second semestre 2008. Pour certains hôtels en difficulté, la mise aux normes incendie représente 30 à 40 000 euros. L’endettement supplémentaire que cela occasionne retardera d’autant plus leur retour au profit. Et faut-il rappeler que pour bénéficier d’Oséo, l’hôtel ne doit pas être déficitaire. De même, pour profiter du Prêt pour la rénovation hôtelière, il faut que la banque ait préalablement accordé un prêt. Quand on dit qu’on ne prête qu’aux riches…