Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) a demandé au gouvernement la création d’une taxe sur l’hôtellerie pour financer le développement de son réseau francilien le 5 juin dernier. Cette taxe, si elle est appliquée, toucherait le secteur hôtelier à hauteur de 2€ par nuit et pourrait rapporter près de 140 millions d’euros au Stif. Une proposition qui n’a pas manqué de provoquer l’indignation de l’UMIH et du GNI.
« On marche sur la tête ! A quelques jours des conclusions des Assises de Tourisme, qui, nous l’espérons, seront le point de départ tant attendu d’une nouvelle politique volontariste en faveur du tourisme, certains font des propositions qui fragiliseront un secteur entier de l’économie francilienne […] Pourquoi la France veut-elle taxer toujours plus un secteur d’avenir ? Faire de telles propositions, c’est un message très négatif adressé à des millions de touristes, à l’heure où la France doit faire face à la concurrence agressive de destinations touristiques émergentes […] Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils créent les conditions d’un environnement favorable au développement d’un secteur indispensable l’économie francilienne plutôt qu’imaginer des freins dont ils ne mesurent pas les impacts », s’exclame Roland Héguy, président confédéral de l’Umih. Le syndicat indique que cette demande a été effectuée sans concertation avec le secteur et que son produit représenterait une charge de 57 millions par an pour les hôteliers.
Une position reprise par les trois co-présidents du GNI. « Londres talonne Paris et risque de devenir la première destination touristique en Europe et le secteur doit faire face à la concurrence déloyale des locations meublées courts-séjours qui font une concurrence déloyale sans aucun cadre réglementaire », renchérit Didier Chenet, Président du Synhorcat et co-président du GNI.
13 juin 2014