Selon une récente étude de la Dares, il ne s’est jamais signé aussi peu de contrats de travail à durée indéterminée (CDI) en France en 2014, avec 2,962 millions de nouveaux contrats de ce type. «À peine plus d’un quart des CDI rompus ont duré cinq ans ou plus», précise la Dares.
Du jamais vu depuis 2009, alors que les contrats durée déterminée courts (CCD) sont au contraire en forte progression. C’est dans la construction que la hausse a été la plus forte par rapport à 2007 (+3,7 points), devant le secteur tertiaire (+2,4 points). Le premier motif de rupture d’un CDI de moins d’un an reste de loin la démission: 16,1% des embauches en CDI effectuées en 2011 ont été résiliées moins d’un an plus tard pour cette raison.
Ce motif est toutefois en baisse par rapport à 2007 (-1,7 point), dans tous les secteurs d’activité. Les démissions n’expliquent donc pas à elles seules la progression des ruptures de CDI sur cette période. La raison principale de la hausse des ruptures de CDI de moins d’un an entre 2007 et 2011 est en réalité la rupture de périodes d’essai.
Sur 100 CDI signés en 2011, 12,7 ont été résiliés avant un an pour ce motif, contre 9,8 en 2007. «Tous les secteurs sont concernés, notamment la construction, où cette pratique a doublé en cinq ans», indique la Dares.
La probabilité de rupture d’un CDI avant son premier anniversaire est très variable d’un secteur à l’autre. Champions toutes catégories, l’hébergement et la restauration caracolent en tête avec 58,6% de ruptures avant un an, principalement pour démission.
L’âge a aussi un impact sur la rapidité de la séparation: les jeunes sont plus enclins à démissionner avant le premier anniversaire de leur CDI. La Dares constate également que chez les 15-24 ans, la probabilité qu’un CDI soit rompu avant un an est de 45,6%, contre moins de 35% pour les autres classes d’âge. Source : Ministère du travail et de l’emploi
28 janvier 2015