Selon une note de l’Insee du 26 février 2015, il ressort que sur le dernier trimestre 2014, la fréquentation des hôtels s’est globalement repliée de 1% par rapport à la même période de 2013, après une baisse de 1,6% lors du trimestre précédent, pénalisé principalement par l’érosion de la clientèle française.
Alors que, "au contraire, la fréquentation de la clientèle étrangère augmente par rapport au même trimestre de 2013 (+0,7 %)", note l’Insee.
Si le taux d’occupation des établissements hôteliers, toutes catégories confondues, progresse très légèrement, de +0,2 point sur un an, à 55% sur le quatrième trimestre, l’Insee observe d’importants écarts dus notamment à "la poursuite de la classification des hébergements". La fréquentation des hôtels non classés baisse ainsi de 14,1% en glissement annuel après -10,5% lors du trimestre précédent.
A contrario, la fréquentation des hôtels classés progresse, aussi bien pour les catégories économiques (+0,6% pour les 1 et 2 étoiles) que pour les plus haut de gamme (+1,9% sur les 3 étoiles, +1,6% sur les 4 et 5 étoiles), ces dernières bénéficiant d’une progression de la clientèle étrangère (de +2,1% et +2,9%). Enfin, dans l’agglomération parisienne, l’hôtellerie recule de 1,2% sur le trimestre, alors que les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) progressent vivement (+8,5%).
L’Insee souligne ainsi que: "Cette évolution différenciée se poursuit depuis plus d’un an et semble traduire un report de clientèle, notamment étrangère, de l’hôtellerie traditionnelle vers les résidences de tourisme."
Face à ce contexte économique morose de l’hébergement marchand, le président du Groupement Nationale des Indépendants (GNI), Didier Chenet, s’interroge pour l’avenir de la profession : "Au regard de ces chiffres, le moral des professionnels reste en berne et ne permet pas d’anticiper une évolution positive de leur activité pour 2015. Les évènements dramatiques qui ont touchés la capitale renforcent l’appréhension des professionnels du secteur. Plus de trois professionnels sur dix prévoient une dégradation de leur activité pour les mois à venir. Dans ce contexte, les anticipations de recrutement apparaissent elle aussi limitées pour le début de l’année 2015".
27 février 2015