Selon l’observatoire des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs réalisée par l’institut I+C pour le Groupement National des Indépendants (GNI) portant sur l’activité du quatrième trimestre 2015, il en ressort que les attentats de novembre dernier ont eu d’importantes répercussions économiques, ressenties très fortement à Paris et en Ile de France mais également province, dans une moindre mesure.
Au-delà de ces considérations conjoncturelles, il semble que le secteur soit entré dans une véritable crise en raison d’une concurrence déloyale d’une économie dite collaborative. Les attentats ont porté un véritable coup de frein à l’activité du secteur L’activité de la restauration enregistre une baisse sensible de chiffre d’affaires de l’ordre de 9,5% en France et de 21,5 % en île de France par rapport au même trimestre en 2014. L’année 2015 se conclut sur une baisse de 4, 5 % pour l’année 2015 comparée à 2014.
Les hôteliers ne sont pas épargnés et au 4ème trimestre 2015 la baisse de leur chiffre d’affaires atteint, à un an d’intervalle, 7,5% sur l’ensemble de la France et 15, 5% en île de France. La baisse du taux d’occupation a été particulièrement importante à Paris, mais a aussi été conséquente dans les grandes villes.
L’impact est également ressenti pour les cafés-bars de la capitale qui enregistrent un recul de 7% et de 5,5% dans les brasseries. Une baisse de fréquentation imputable aussi aux nouvelles tendances d’hébergement En dépit d’un nouveau record mondial de 85 millions de touristes étrangers accueillis en France sur l’ensemble de l’année en 2015, la fréquentation hôtelière connait une baisse de 2% par rapport à l’année dernière, tandis que les nouvelles tendances d’hébergement sont en plein essor avec une augmentation de 25 % de la clientèle Airbnb au premier semestre 2015 comparé à 2014 (chiffres du Ministère des Affaires étrangères).
Pour Didier Chenet, président du GNI, il est urgent pour le gouvernement de s’atteler à la régulation de l’économie dite collaborative qui, aujourd’hui, n’est autre qu’une économie clandestine. Il faut rétablir une concurrence saine et équitable entre tous les acteurs de l’hébergement touristique.
Un chiffre d’affaires en berne pour les hôteliers parisiens Selon le cabinet MKG, la chute est encore plus prononcée à Paris, où le chiffre d’affaires s’est effondré de 21,5% dans les restaurants, de 15,5% dans les hôtels et de 15% dans les débits de boissons. Le seul secteur de l’hôtellerie devrait enregistrer un manque à gagner de 270 millions d’euros dont 146 millions d’euros pour les établissements parisiens. Quelles perspectives pour 2016 ? Cette chute de fréquentation devrait persister en début d’année 2016 pouvant aller jusqu’à la fin du premier semestre. Seul un nombre restreint de professionnels mise sur la stabilisation de leur activité au cours des prochains mois et les tenants d’une baisse (35% environ) sont nettement plus nombreux que les tenants d’une reprise (14%). Un nombre marginal d’entreprises envisage de recruter du personnel dans les prochains mois 2% dans l’hôtellerie, 3% chez les débits de boisson et 4 % dans la restauration.
Enfin, le GNI reste attentif à la situation de l’ensemble des professionnels et mobilisé également sur l’avenir des entreprises saisonnières.