Selon une étude réalisée par le Journal du Net (JDN) et MeilleursAgents.com à partir de données du site Inside Airbnb, la location d’un petit appartement, studio ou deux pièces dans la capitale via le site Airbnb peut rapporter jusqu’à trois fois et demi plus qu’une location classique.
Une dizaine de quartiers de Paris les plus touristiques sont concernés. « Il suffit de louer son logement douze jours via Airbnb pour générer l’équivalent d’un mois de loyer », indique cette étude.
Sur les quelque 35.000 logements parisiens proposés sur la plateforme collaborative (2,6% du parc de logements de la capitale) en septembre 2015, la rentabilité potentielle des studios et 2 pièces inférieurs à 50 m2, soit 8.000 d’entre eux, a été scrutée (à Paris et intra muros 143 HLM sont proposés aux touristes sur le site Airbnb).
Il apparaît que dans les 10 quartiers parisiens les plus touristiques tels que Notre-Dame, Palais Royal, Odéon, Saint-Placide, Place Vendôme ou encore Élysées/Madeleine, 9 à 10 nuitées de location suffisent à générer l’équivalent d’un mois de loyer.
Dans le quartier Notre-Dame, au sein du 4ème arrondissement, louer sur Airbnb peut même rapporter jusqu’à 3,5 fois plus que la location longue durée, affirme l’étude.
Un studio ou 2 pièces de moins de 50 m2 génère en effet dans ce quartier très touristique, en moyenne 1.216 euros par m2 et par an sur Airbnb, contre 352 euros en location classique.
En moyenne, louer sur la plateforme Airbnb rapporterait ainsi 2,6 fois plus que la location longue durée classique dans ces 10 quartiers, pour les biens de petite surface, à taux d’occupation similaire (85%). Mais pour atteindre un tel gain, il faut que le logement soit loué 85% du temps, soit le taux d’occupation maximal sur ce type de plateforme, proche de celui d’une location classique.
Source : AFP … les hôteliers insatisfaits de l’annonce commune Airbnb / Ville de Paris L’Umih et le GNC, à la suite d’une annonce commune faite le 31 mars 2016 entre Airbnb et la Ville de Paris, réagissent : "ce n’est malheureusement pas un courrier aux loueurs leur rappelant la réglementation qui apportera la transparence pour les visiteurs face à des profils avatars".
Le syndicat hôtelier précise, qu’aujourd’hui, "seul Airbnb reverse un montant à la Ville de Paris sans aucune transparence sur la justification de ce montant ni sur l’identité des loueurs pour qui il se charge de "collecter" cette taxe". De plus, "l’industrialisation rampante de la location meublée touristique n’est pas un phénomène uniquement parisien".
Toutes "les municipalités sont confrontées à une offre "fantôme" et des mesures doivent être prises au niveau national et pour toutes les plateformes de location pour garantir la transparence pour le consommateur. Le débat doit avoir lieu à l’occasion du projet de loi pour une République numérique."
L’Umih et le GNC portent diverses propositions comme "l’obligation pour le loueur de s’inscrire auprès des autorités sur un registre quelle que soit la durée de location". Cette "déclaration systématique est la seule qui garantit l’identité du loueur, comme c’est le cas dans de nombreux pays touristiques, avec des villes comme Madrid, San Francisco, Amsterdam, Bruxelles, Berlin, Barcelone".
Ils demandent que les plateformes indiquent "la qualité de l’annonceur et le nombre d’annonces dont il est l’auteur". Les syndicats regrettent "que l’administration ne demande pas la liste des loueurs qui sont chargés de "collecter" la taxe de séjour auprès de leurs clients, cette "vraie" déclaration de la taxe de séjour donnerait l’adresse du logement et l’identité réelle du loueur. Source : le Quotidien du tourisme
30 mars 2016