Après avoir constaté des pratiques litigieuses de la part de certains sites de réservation de chambres d’hôtels et de restaurants, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) alerte les clients de plateformes de réservation d’hôtels et de restaurants en ligne.
En effet, la DGCCRF qui a mené une enquête nationale auprès de 21 entreprises du secteur, dont cinq ayant aucune implantation dans l’Hexagone, a mis en évidence que certaines plateformes prélèvent abusivement une commission proportionnelle au montant de la réservation auprès des professionnels de l’hôtellerie.
Concernant les sites de réservation d’hôtels, la DGCCRF a relevé plusieurs infractions telles que l’affichage de fausses réductions avec des prix barrés «fantaisistes», qui ne correspondent pas au tarif réellement pratiqué par l’hôtelier. Elle évoque également de la part de certains sites un non-respect de la classification hôtelière, telle que définie par le code du tourisme.
Des allégations «trompeuses» telles que «promo», «garantie du meilleur prix» ont été également relevées par la DGCCRF ainsi que la mention «dernière chambre disponible». Face à ces abus, la DGCCRF invite les clients à contacter l’hôtelier Avant de réserver, la Répression des fraudes conseille donc aux clients de ne pas hésiter à contacter l’hôtelier, afin de vérifier ses disponibilités réelles des chambres, mais également les tarifs qui sont assurément pratiqués par l’hôtelier. Notons que lors d’une discussion directe avec l’hôtelier, une négociation pour baisser le tarif de la chambre peut être possible puisque la loi Macron, permet aux hôteliers de pratiquer des prix inférieurs à ceux des plateformes de réservation par Internet.
Par ailleurs, des sites de réservation de tables de restaurants sont dans le collimateur de la DGCCRF. Elle a en effet constaté «les décalages» qui peuvent exister entre «les prix promus par les sites, et les prix réellement pratiqués par le restaurant».
Enfin, cette administration de contrôle a également constaté dans son enquête un manque de certifications et de classements des avis publiés sur certains sites de réservation de restaurants et d’hôtels. P.G.
6 juin 2017