Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a affirmé à un jeune horticulteur au chômage qu’il pouvait trouver du travail dans la restauration en traversant la rue. Les propos du président de la République sont-ils en phase avec la réalité ?
Dans l’hexagone coté cité urbaine, ruralité, site touristique, ce ne sont pas les restaurants ou les brasseries qui manquent. Les médias se sont récemment emparés de ce problème récurrent de recrutement de personnel dans le secteur des industries hôtelières.
Selon la CFDT-service « Les gens ne viennent pas dans la restauration parce que ce n’est pas facile, il y a une vraie pression de la part de l’employeur et quelques patrons n’honorent pas les heures supplémentaires surtout en restauration et en brasserie », déplore ce syndicat.
Malgré un taux de chômage de 9,1%, soit 2,7 millions de chômeurs au deuxième trimestre en France (Institut national de la statistique), il y a entre 50.000 et 100.000 postes qui ne sont pas pourvus dans le secteur des HCR – qui représente près d’un million d’emplois. Selon le président du GNI, Didier Chenet « les mots du président de la République reprennent cette réalité de terrain et de nos entreprises : notre secteur fait face à une pénurie historique de main-d’œuvre. Mais l’une des principales difficultés de recrutement est l’inadéquation des profils avec les besoins du secteur ».
Pour Roland Héguy, président de l’UMIH« La priorité, c’est que l’on soit capable d’accueillir tout le monde à partir du moment où ils sont en situation de pouvoir travailler. Après, peu importe s’ils sont migrants ou réfugiés. On a besoin de personnes, puisque cette branche va se développer énormément ».
Si des postes sont bien à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration, il est cependant difficile d’y accéder sans formation antérieure…