L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) assigne la plateforme de locations saisonnières entre particuliers Airbnb devant le tribunal de commerce de Paris pour « concurrence déloyale ».
L’Umih reproche à la plate-forme de location de meublés qui héberge plus de 60 000 annonces de location pour Paris et l’Ile-de-France de ne pas retirer les annonces dépassant le plafond de 120 nuitées par an et de ne pas publier le numéro d’enregistrement des biens, obligatoire dans certaines villes.
« Plus qu’être un drame financier dont les conséquences sont dangereuses pour la profession et pour l’intérêt économique de l’Etat français, l’impunité dont Airbnb bénéficie est insupportable pour la collectivité des hôteliers », peut-on lire dans le texte de l’assignation, que Reuters a pu consulter.
Une première audience devant le tribunal de commerce doit avoir lieu le 14 février 2019, précise à Reuters Laurent Duc, président d’Umih Hôtellerie française, qui réclame 143 euros de préjudice moral « à titre symbolique ».
En avril dernier, Airbnb a été assigné par la mairie de Paris, qui accuse également la plate-forme de ne pas respecter les règles encadrant la location de meublés.
Dans le cadre d’une convention signée en juin dernier avec le gouvernement, Airbnb et d’autres plateformes de location touristiques se sont engagées à appliquer ce système de blocage des annonces de locations touristique à tous les arrondissements de la capitale dès janvier prochain.
Source : agence Reuters