Au lendemain d’une journée d’affrontements entre gilets jaunes, casseurs et forces de l’ordre sur l’avenue des Champs-Élysées, le choc est énorme dans le quartier de la « plus belle avenue du monde » prisé par les parisiens et les touristes étrangers.
Chez les restaurateurs et commerçants comme le Fouquet’s dont la devanture porte les marques de plusieurs impacts, l’heure est à l’évaluation des dégâts et au nettoyage. « Tout au long de la nuit, on a subi quelques dégâts dus à des projectiles lancés depuis la chaussée, des pavés, etc », explique Laurent, directeur de la sécurité de l’établissement, évoquant « essentiellement des vitres cassées, du mobilier, et des décorations naturellement, en cette période de l’année ».
Le dimanche 25 novembre, les Champs Élysées ne ressemblaient plus qu’à un vaste champ de ruine (vitrines des commerces brisés, mobiliers de terrasse des brasseries/restaurants saccagées, dégradations du mobilier urbain…). Les professionnels des industries hôtelières risquent de faire les frais de ces images désastreuses relayées par les médias étrangers, à la veille des fêtes de fin d’année.
Depuis quelques jours, dans les hôtels et les restaurants, les annulations « arrivent en cascade », déplore Marcel Benezet de la chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et du GNI/SYNHORCAT. S’agissant des hôtels de la capitale y compris les hôtels haut de gamme, « c’est jusqu’à 50% de perte de chiffre d’affaires donc le chiffrage va être douloureux pour les professionnels du secteur et l’économie de la France », conclut-il. PG
26 novembre 2018