Suite aux émeutes du 1er décembre, le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu avenue Kleber à Paris afin de constater les dégâts. Accompagné du président des cafés, bars et brasseries du GNI-Synhorcat Marcel Benezet, il a également entendu la détresse et la colère des professionnels qui souhaitent, par la voix de Marcel Benezet, davantage de sécurité pour leur établissement et leurs collaborateurs. « L’heure est grave », déclarait Didier Chenet, président du GNI. « Les conséquences des manifestations des gilets jaunes sont inacceptables. Je pense aux saccages dont nos établissements ont été victimes. Je pense aussi à l’image que ces manifestations donnent de la France à l’étranger. Un pays où les monuments sont vandalisés, des commerces et des voitures incendiés, des personnes prises à partie. C’est catastrophique. Les manifestations des gilets jaunes font honte à la France. Et je le dis aux gilets jaunes, il faut cesser tout appel à manifester, il faut arrêter là, votre mouvement est en train de perdre ses crédits. »
Le GNI demande ainsi au gouvernement de prendre des mesures fiscales justes et ce, dans les plus brefs délais, et d’« aller chercher le juste impôt et les justes taxes auprès de ceux qui réalisent leurs activités en France et optimisent voire trichent sur leur impôts et taxes », faisant notamment référence aux plateformes numériques et aux géants du Web (GAFA) .
« C’est plus que légitime, c’est urgent ! », poursuivait le président du GNI. « Car le pire c’est que sinon, ce sont ces mêmes plateformes qui vont tirer profit de cette crise avec des achats de Noël et de fin d’année que nos concitoyens feront sur la toile s’ils ne peuvent pas circuler. Il faut aussi répondre à la demande de pouvoir d’achat de nos salariés et pour cela prendre des mesures urgentes comme la défiscalisation des heures supplémentaires et l’abandon de toutes les augmentations de taxes et commissions qui grèvent leur budget. » Enfin, l’Umih appelle « le gouvernement à prendre toutes les mesures utiles pour aider les entreprises victimes d’exactions et rétablir, dans une période de fin d’année cruciale pour le commerce notamment, un climat favorable à l’activité économique ».
Le secteur de l’hôtellerie-restauration paye déjà un lourd tribut avec une baisse des réservations de nuitées de l’ordre de 50 % ainsi que des annulations en cascade pour les fêtes de fin d’année.
Paris connaitra-t-il de nouveaux actes de violence ? Sur les réseaux sociaux, plusieurs messages indiquent d’ores et déjà : « on va revenir samedi prochain tout casser ». Un mouvement particulièrement inquiétant pour les industries hôtelières à la veille des fêtes de fin d’année.