Selon les chiffres provisoires de l’Insee publiés le 9 mai, il ressort que l’activité touristique a nettement reculé en France au premier trimestre 2019, victime – surtout dans la capitale et en Ile-de France – du mouvement social des « gilets jaunes » dissuadant certains touristes étrangers de visiter l’Hexagone.
Sur les trois premiers mois de l’année, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques – exprimée en nuitées – a baissé de 2,5% sur le territoire, comparé à la même période en 2018. Au total, le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs touristiques s’est établi à 63,5 millions sur les trois premiers mois de l’année, dont près de 18 millions pour des touristes étrangers (41,2 millions de nuitées pour les hôtels).
Le recul de fréquentation est plus marqué pour les touristes étrangers (-4,8%) que pour les touristes français (« résidents » -1,5 %).
En Hexagone, la fréquentation hôtelière a reculé de 1,3% sur la période janvier-mars 2019, en glissement annuel (après une hausse de 1,5 % au quatrième trimestre 2018), comparé à la même période un an plus tôt, après une hausse de 1,5 % au trimestre précédent. Seuls les hôtels haut de gamme, 4 et 5 étoiles, s’en tirent mieux en maintenant leur niveau de fréquentation.
C’est à Paris et en Île-de-France que les nuitées hôtelières diminuent nettement (-4,6 %) pour les touristes étrangers comme pour ceux issus du territoire national, tandis que dans les villes de province, la baisse n’est que de 0,8% (pour les deux catégories).
Pour l’Insee, cette baisse met un terme à « une progression continue depuis le quatrième trimestre 2016 », davantage marquée du côté des touristes étrangers (-3,4 %), alors que celle des Français ne s’effrite que de 0,4%.PG