Dès l’annonce d’un partenariat entre Airnb et le Comité international olympique (CIO) pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024 à Paris, l’ensemble des organisations professionnelles du secteur des industries hôtelières ont immédiatement réagi en dénonçant « un partenariat totalement irrespectueux envers les professionnels de l’hôtellerie ». En effet, cette annonce a provoqué un véritable tollé dans le monde hôtelier qui dénonce la concurrence déloyale de la plateforme américaine de location de logements entre particuliers Airbnb.
Ce contrat de partenariat, qui court jusqu’en 2028, est évalué par des médias spécialisés à environ 500 millions de dollars (450 millions d’euros) et permettra à la plate-forme d’afficher sa marque aux abords des sites de compétition à Paris.
En réaction au contrat de sponsoring conclu entre le CIO et Airbnb, les hôteliers franciliens viennent d’annoncer qu’ils ne participeront pas à l’organisation des Jeux olympiques dans la capitale.
Didier Chenet, président du GNI, estime qu’Airbnb, qui « ne respecte pas les règles, doit être disqualifié ! » et affirme son intention de saisir le Comité d’éthique du CIO ainsi que le comité d’organisation des JO de Paris 2024. Rappelons qu’en 2015, le GNI avait déjà dénoncé un projet de partenariat entre la SNCF et Airbnb. Face aux arguments du GNI, la SNCF avait décidé d’y renoncer.
Le 20 novembre 2019, en marge du 67ème congrès de l’Umih, les hôteliers ont également mis la pression sur le CIO, en annonçant qu’ils « suspendaient leur participation » à l’organisation de l’événement. Concrètement, ils ne siégeront plus aux réunions préparatoires, « dans l’attente d’une clarification » a précisé Laurent Duc, président de l’Umih Hôtellerie.
La « participation » des hôteliers devait en effet se traduire par un contrat de garantie de volume et de tarifs pour les chambres mises à disposition de la « famille olympique », à savoir les officiels et les sponsors. Depuis des mois, le comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris 2024 négocie avec l’Umih pour réserver des lots de chambres afin de loger les quelques 200 délégations de sportifs et leurs équipes, ainsi que la presse des pays participant à l’événement, à Paris et dans huit métropoles régionales. Au total 618 hôtels de l’hexagone ont été retenus à ce jour.
21 novembre 2019