Didier Chenet, président du GNI (Groupement National des Indépendants), faisait partie des invités d’un plateau de BFM TV dédié aux mouvements de grève, mardi 10 décembre en fin d’après-midi. Son intervention vers 17h45 fut un vrai cri d’alarme concernant l’hôtellerie-restauration. « Jeudi 5 décembre, tout s’est arrêté. Depuis, nous avons l’impression que les clients n’existent plus ! » a-t-il lancé. Pour les CHR parisiens, Didier Chenet a évoqué – 30 % de CA pour le jeudi concerné, et – 50 % de CA pour le week-end suivant. La restauration aurait enregistré 30 % de réservations en moins et 50 % d’annulation en plus qu’au cours du même week-end 2018, déjà touché par les gilets jaunes. Sur BFM TV toujours, Didier Chenet a évoqué « des pertes pouvant aller jusqu’à 70 % de CA » et un « manque à gagner de 200 M€ pour le secteur en 5 jours ». Le président du GNI a ajouté que ces résultats alarmants ne concernaient pas que le Grand Paris : « Les grandes métropoles françaises sont aussi touchées ! » Et certaines petites villes étant le théâtre de blocages doivent l’être tout autant.
« L’ensemble du secteur est touché par des annulations de réservations de groupes, de déjeuners d’entreprises, de repas de Noël… a poursuivi Didier Chenet. Ces mouvements portent un coup très lourd à l’économie, mais aussi aux salariés. La clientèle n’est plus là et les employés ont du mal à rejoindre leurs établissements tôt le matin pour faire les mises en place. » Face à cela, certains dirigeants ont choisi de loger leurs employés dans leurs établissements ou à proximité, ou de financer leurs déplacements en taxi. « Mais cela représente des charges supplémentaires pour nos entreprises, déjà très impactées ! »
Pour Didier Chenet, l’hôtellerie-restauration vit une crise semblable à celle de 1995. « Nous sommes vraiment très très inquiets pour les entreprises et les salariés des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des traiteurs », a lancé le président du GNI, précisant que ces 3 segments représentaient près d’1 million d’emplois. « Ça ne peut plus continuer comme cela ! » s’est énervé Didier Chenet. À la veille de sa rencontre avec Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances, le président du GNI a annoncé qu’il demanderait que « la réforme soit reportée à 2021 ».
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Didier Chenet : « Il est essentiel et urgent de revaloriser nos métiers »