La mairie de Paris annonce une aide indirecte pour les restaurateurs et les brasseries parisiens impactés depuis le 5 décembre par la grève des transports franciliens. Ils bénéficieront d’une exonération totale des droits de terrasses et d’étalages pour le mois de décembre.
Au 15e jour d’une grève qui paralysait les transports dans la capitale, Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris en charge du commerce, a annoncé le déblocage d’une « aide de 2,5 M€ pour les commerçants ».
« C’est évidemment une aide bienvenue », réagit Marcel Benezet, président de la branche café-restaurant du GNI-Synhorcat. « Mais ça ne suffira pas », précise-t-il aussitôt en égrenant les inquiétantes baisses de chiffre d’affaires de la plupart des professionnels du secteur des industries hôtelières.
« Dans le secteur de la restauration, on est à – 40 % voire – 50 %, et même beaucoup plus autour des grandes gares parisiennes, par rapport à décembre 2018… qui était déjà un mois catastrophique », insiste le représentant de la profession. Dans le secteur de l’hôtellerie, où les annulations de réservations s’intensifient à l’approche des fêtes de Noël et de fin d’année, la baisse d’activité serait désormais aussi importante. « Et eux n’ont pas de terrasse, ni d’étalage. Le coup de pouce de la mairie ne les aidera pas. Il faut des indemnisations pour les hôteliers de la capitale ».
La secrétaire d’État chargé du commerce, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé la réactivation du plan de soutien aux commerces qui avait été mis en place au plus fort de la crise des Gilets jaunes. Ce plan prévoit notamment des mesures d’étalement fiscal et social pour les commerces en difficulté.
24 décembre 2019