Au travers de trois tribunes d’experts, le groupe international d’écoles de management hôtelier Sommet Education tire un premier bilan de l’impact du Covid-19 :
– Sur l’Hospitality
« Un rebondissement rapide et fort est possible. Les décisions prises aujourd’hui détermineront la nature de la reprise et de la croissance mondiale de demain. Nous devons poser les bases d’une reprise forte, durable et socialement inclusive dès à présent », estime Benoit-Etienne Domenget, Président Directeur Général de Sommet Education.
Selon le dirigeant, « l’hôtellerie est l’une des industries les plus résistantes qui soit et a déjà démontré sa capacité à se redresser rapidement, tout comme après le 11 septembre et la crise de 2008 ». Et d’ajouter : « premier signe de reprise, près de 90 % des hôtels en Chine sont désormais à nouveau ouverts et le trafic aérien chinois fonctionne à plus de 40 % de sa capacité. En outre, les gouvernements du monde entier préparent et commencent à mettre en œuvre des stratégies post-confinement. » Rappelant que l’Hospitality compte pour 10 % du PIB mondial et représente un emploi sur 9 dans le monde, Benoit-Etienne Domenget affirme que « ce secteur sera l’un des principaux contributeurs au rebond de l’économie mondiale et à la reprise du marché de l’emploi ». Respect des ressources, engagement dans le développement des communautés et des entreprises locales seront toutefois à prendre en compte. « Gérer cette complexité est le défi de notre génération. C’est aussi notre engagement envers la prochaine génération », indique-t-il enfin.
Pour consulter la tribune complète, cliquez ici.
– Sur l’économie mondiale
« Les conséquences de la pandémie sont encore pires pour l’économie mondiale que celles qui ont suivi la grande crise financière de 2007-2008 », affirme le Dr Emmanuel Jurczenko, Directeur des Etudes Supérieures et Professeur de Finance à l’Institut d’enseignement supérieur de Glion.
Deuxième économie mondiale, la Chine est le premier pays à souffrir de l’impact de la crise, notamment en raison de la fermeture imposée de bon nombre de grandes entreprises manufacturières et de commerces de détail, indique le spécialiste. Si le pays a depuis réussi à enrayer la propagation du virus et à reprendre ses activités, il se trouve désormais impacté par la fermeture des marchés étrangers, le reste du monde étant à son tour confronté à la pandémie.
Citant un économiste chinois, Emmanuel Jurczenko indique toutefois qu’une reprise progressive est à prévoir pour le pays. Celle-ci « apporte malgré tout de l’espoir et de l’optimisme au reste du monde où la situation évolue rapidement, notamment en Europe et aux Etats-Unis ».
A l’échelle de la planète, « nous pouvons nous attendre à ce que le marché mondial soit assez volatile et à ce qu’il n’y ait pas de croissance mondiale cette année. Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), l’économie mondiale pourrait connaître une contraction de 2,4 % en 2020, avant une croissance de 3,3 % l’année prochaine », commente en outre le spécialiste.
Pour consulter la tribune complète, cliquez ici.
– Sur l’industrie du vin
Selon Réza Nahaboo, Sommelier et Instructeur en Arts Pratiques à Glion Institut de Hautes Etudes, la crise du Covid-19 a un impact sévère sur plusieurs acteurs du marché, à commencer par les importateurs. « Leur stratégie commerciale étant fortement axée sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, le volume et la fréquence des ventes de vin sont devenus critiques dans les circonstances actuelles », indique-t-il.
La production de vin et la gestion des stocks existants sont également affectées. « 20 % des établissements vinicoles ont arrêté la production et ont anticipé une baisse de 75 % des ventes en avril 2020. À ce jour, toutes les parties concernées réfléchissent aux moyens de développer l’offre aux particuliers afin de générer des ventes rapides. Mais certaines maisons de vin sont comme de grands vaisseaux, ayant longtemps navigué dans une direction, il leur est difficile de changer de bord », commente le spécialiste. Newsletters clients, réductions, livraisons à domicile… Plusieurs initiatives sont mises en place pour tenter de faire face à la crise, souligne également Réza Nahaboo. Par ailleurs, « l’impact du virus a permis l’émergence d’un fort sentiment de solidarité entre les acteurs du secteur. Un certain nombre de caves ont fait don d’une partie de leurs bénéfices aux hôpitaux ».
Et l’expert de conclure : « En raison de l’incertitude quant à l’évolution de la propagation du virus, il est encore trop tôt pour prédire l’avenir de l’industrie viticole. »
Pour consulter la tribune complète, cliquez ici.