Le président du GNI Didier Chenet tient à rassurer les professionnels du secteur quant à la situation plus que critique observée depuis plusieurs mois, et notamment depuis le second confinement. Il leur adresse ainsi la lettre ouverte suivante, confirmant continuer de mener le combat pour permettre au plus grand nombre de tenter de s’en sortir financièrement parlant. Il revient notamment sur une éventuelle proposition du Ministre de l’Économie, selui lui non acceptable : l’aide du Fonds de Solidarité portée à 15% du CA HT (avec un minimum de 10 000 €) uniquement accordée aux entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative.
« Chers collègues, chers amis hôteliers,
Je souhaite m’adresser à vous en raison de l’angoisse grandissante chez les hôteliers d’être exclus des mesures de soutien gouvernementales mises en œuvre. Je veux ici vous assurer que les négociations en cours intègrent bien les hôtels, tous les hôtels, et que je continue d’exiger qu’il en soit ainsi.
Le lundi 16 novembre, j’ai ainsi présenté à Bruno Le Maire, en présence des autres Présidents des organisations professionnelles représentatives du secteur, les demandes d’indemnisation des professionnels. J’ai demandé que l’aide du Fonds de Solidarité soit portée à 15% du CA HT (avec un minimum de 10 000 €) pour toutes les entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration sans condition autre que leur domiciliation fiscale en France.
Le Ministre de l’Économie a répondu vouloir expertiser cette demande tant au niveau de son montant que de l’identification des futures bénéficiaires. C’est à cette occasion qu’il a pu dire vouloir réserver cette aide, si elle était mise en œuvre, aux seules entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative. Nous avons alors exprimé de façon unanime notre opposition à une telle condition d’éligibilité.
l’ensemble des entreprises du secteur sans condition d’effectifs ou de chiffre d’affaires.
Très précisément, nous avons rappelé que les hôtels font de facto l’objet d’une fermeture imposée par les mesures sanitaires prescrites par le gouvernement et doivent avoir accès à cette aide. Les mesures imposant le confinement de la population, l’astreignant à un couvre-feu, interdisant les déplacements d’une région à l’autre sauf motif professionnel impérieux ou encore interdisant les rassemblements de plus de 6 personnes, l’obligation du télétravail ont en effet pour conséquence indéniable d’interdire tout tourisme et donc l’activité des hôtels.
Nous avons ajouté qu’au demeurant les hôtels sont assurément sous le coup d’une fermeture administrative puisque les restaurants et bars d’hôtels sont fermés ainsi que les salles de petit-déjeuner empêchant ainsi la clientèle de fréquenter les hôtels.
Dès lors, le gouvernement ne saurait exclure de cette aide les hôtels qui, je le rappelle, figurent tout en haut de la liste officielle (S1) des « entreprises les plus durablement affectés car soumis à des restrictions d’activité ».
Vous pouvez le constater, nous ne lâcherons pas, je ne lâcherai pas les hôteliers. Il en est ainsi de cette demande d’indemnisation à hauteur de 15% du CA HT. Il en est également de la sorte pour toutes les autres mesures de soutien auxquelles les hôteliers doivent avoir accès. »
Didier Chenet, Président du GNI