La ministre du Travail Élisabeth Borne promet de faire du cas par cas dans la réforme de l’assurance-chômage. Du moins en ce qui concerne le bonus-malus pour les entreprises grandes consommatrices de contrats courts, révèle l’AFP. La ministre du Travail a en effet annoncé que les entreprises pénalisées par la crise sanitaire seront pour le moment exemptées. « Pour les entreprises qui sont le plus affectées par la crise, notamment celles qui font l’objet de restrictions sanitaires, c’est le cas des restaurants par exemple, ils ne rentreront pas dans le dispositif de bonus-malus pour les années où ils ont subi des restrictions administratives du fait de la crise sanitaire », a-t-elle indiqué au micro de Radio Classique.
La ministre a également annoncé, à l’issue d’une réunion avec les partenaires sociaux, que le bonus-malus sur les cotisations chômage dans les secteurs grands consommateurs de contrats courts sera appliqué en septembre 2022 après une période d’un an d’observation du comportement des entreprises.
« On a bougé sur à peu près tous les paramètres de cette réforme qui vise à lutter contre la précarité en dissuadant les entreprises à recourir de manière excessive à des contrats courts », a-t-elle expliqué. « Lutter contre la précarité, c’est important de le faire maintenant. On a vu dans la crise que ceux qui alternent contrats courts et périodes de chômage ont été très pénalisés. Cela nous a conduits à mettre en place une aide exceptionnelle pour garantir à demandeurs d’emploi un revenu minimal de 900 euros par mois. On a 460.000 demandeurs d’emploi qui sont concernés. Cela montre à quel point le recours excessif à ces contrats courts précarise les demandeurs d’emploi. D’où la nécessité de mettre en place ces nouvelles règles », s’est-elle défendue alors que la mesure suscite la colère du patronat.
À LIRE AUSSI…
> Les dernières actualités du secteur