Fermés administrativement fin octobre 2020, les restaurants, les bars et les hôtels/restaurants sont toujours dans le flou concernant la date de réouverture de leurs établissements et sur les modalités de la reprise. Alors que la menace de faillites en série plane quand les aides de l’État cesseront d’être versées, les professionnels font face à un autre problème de taille : le manque de main d’œuvre au moment de la reprise de l’activité, annoncée pour la mi-mai.
Selon une étude commandée par les quatre organisations patronales représentatives du secteur des HCR et révélée par Les Echos, sur les 107.000 établissements qui font travailler 650.000 salariés, dont 27% en région Ile-de-France, près de 100.000 salariés pourraient ne pas reprendre leur activité après six mois sans service. La situation des saisonniers dont les besoins en effectifs sont estimés à 300.000 salariés risque d’être encore plus préoccupante en matière de recrutement puisque près de 60 000 postes restent vacants dans la restauration.
L’Umih, le GNC, le GNI et le SNRTC, qui ont souhaité mesurer « Les impacts de la crise sanitaire sur les besoins en emploi et en compétences pour la branche CHR », ont réalisé avec cette étude que les effectifs pourraient être nettement insuffisants pour reprendre leur activité.
Les conclusions sont alarmantes, puisqu’un grand nombre de restaurateurs constate qu’après plus d’une année marquée par la pandémie et les fermetures à répétition, certains salariés ont décidé de changer de voie.
Selon les professionnels, la pénurie de main-d’œuvre est un phénomène qui préexistait déjà avant la pandémie, mais la crise sanitaire a pu pousser les jeunes à repenser leur quotidien et à se reformer, pour choisir une autre activité souvent plus souple, avec moins de contraintes horaires et mieux rémunérée. P.G.
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