Si une réouverture des CHR est prévue courant mai prochain par le gouvernement, le GNI alerte sur la situation catastrophique des professionnels du secteur en s’appuyant sur les derniers résultats de l’Observatoire GNI I+C. Ce dernier révèle en effet que sur l’ensemble du 1er trimestre 2021, le CA de la filière HCR s’écroule de – 84 % à un an d’intervalle (- 67 % à l’issue du trimestre en glissement annuel). Des chiffres qui s’expliquent par la fermeture des établissements depuis le 29 octobre 2020, et côté hôtellerie, par l’absence de clientèle aussi bien étrangère que nationale.
Le service de VAE, qui permet surtout aux professionnels de rester actifs en cette période de fermeture, n’empêche pas une perte du CA du secteur de la restauration d’atteindre – 89 % au 1er trimestre 2021 comparé au premier trimestre 2020 (lui aussi impacté par la crise sanitaire).
La fréquentation des hôtels est aussi en chute libre – certains professionnels préférant même fermer faute de clients – pour un secteur accusant une perte de – 74 % sur ce premier trimestre 2021.
Les brasseries et cafés-bars restent les plus impactés par la situation : les professionnels des débits de boissons voient ainsi leur CA s’écrouler de – 92 % sur le 1er trimestre 2021, toujours par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Si toutes les régions sont concernées, les pires résultats sont observés en Ile-de-France, dans le Centre, sur le pourtour méditerranéen et en Auvergne-Rhône-Alpes.
« Ces chiffres illustrent la situation d’un secteur sinistré, sous le coup d’une interdiction d’activité par les mesures sanitaires en place : interdiction d’accueil du public, interdiction de déplacement, interdiction de rassemblement… qui ne survit que par les aides mises en œuvre par le gouvernement afin de continuer à payer les charges et les loyers », souligne Didier Chenet, Président du GNI. « Sans trésorerie, la réouverture risque d’être très difficile pour les cafés et les restaurants. Afin d’éviter un carnage, il sera indispensable que les mesures d’accompagnement des entreprises demeurent tant que la situation économique l’exigera. »
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