Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la Dares publie, en collaboration avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), Pôle emploi et l’Acoss, un suivi d’indicateurs éclairant la situation sur le marché du travail.
Selon les dernières données publiées fin avril, la branche de l’hébergement et de la restauration est le seul grand secteur à déclarer encore la majorité de ses salariés en activité partielle.
En effet, les salariés de l’hébergement et de la restauration représentaient pour le mois de mars plus de 33 % de l’ensemble des salariés déclarés en chômage partiel – soit plus de 761 000 salariés en chômage partiel – pour un total de 85 millions d’heures. C’est 37 000 salariés et 13 millions d’heures de plus qu’en février.
Depuis l’été 2020, les industries hôtelières peuvent recourir à l’activité partielle de longue durée (APLD), qui leur permet de placer leurs salariés en activité partielle dans le cadre d’un accord d’entreprise ou de branche prévoyant des engagements en matière de maintien de l’emploi et de formation professionnelle.
Mais faute d’un accord de branche signé par les partenaires sociaux, seuls 5 116 salariés bénéficient d’un accord d’activité partielle de longue durée (c’est le cas par exemple de Louvre Hotels Group qui a signé en décembre 2020 un APLD avec les syndicats de salariés).
Selon le ministère du Travail, le faible recours à l’APLD dans le secteur hébergement-restauration s’expliquerait « en partie » par la nature de la baisse d’activité. Celle-ci n’étant pas due à un recul de la demande mais aux fermetures administratives, les entreprises anticiperaient dès lors une nette reprise d’activité dès la levée des restrictions sanitaires. PG
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