Pénurie de personnels dans la restauration : augmenter les salaires, oui, « mais on ne peut redistribuer que l’argent que l’on a gagné difficilement en période de crise sanitaire« .
Pour les professionnels, le chiffre d’affaires n’est pas au niveau de ce qu’il était historiquement et sur cette base de CA réduite, il faut payer les charges fixes, les loyers, les assurances, les abonnements pour le gaz, pour l’électricité, pour le téléphone… Face à une ministre du travail qui demande une augmentation des salaires jugés trop bas dans le secteur.
Les métiers de service peinent à trouver des salariés depuis la crise du Covid-19, la restauration en première ligne avec un déficit de 110 à 140 000 employés.
Le gouvernement suggère donc aux restaurateurs et cafetiers d’augmenter les salaires pour attirer les candidats. Mais les professionnels ne le voient pas de cet œil-là.
Pascal Mousset, Président du GNI Paris/Ile de France a indiqué à Franceinfo que la défiscalisons les heures supplémentaires motiverait les jeunes dans le secteur des CHR plutôt qu’une augmentation salariale. « Ça augmentera mécaniquement leur net, et le net aujourd’hui, c’est ce que regarde le collaborateur. On a beaucoup de jeunes dans nos métiers. On ne peut pas les recruter en leur disant ‘Vous allez avoir une retraite’. Ça n’a pas de sens pour eux. Ils veulent avoir un revenu net disponible qui leur permette de vivre décemment. »
Mais défiscalisation des heures supplémentaires veut dire augmentation aux frais de l’État : une option qui n’est pas sur la table au ministère de l’Économie. PG
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