« Pour l’hôtellerie européenne, l’année 2021 a été une année de regain par rapport à 2020 et la France a été aux avant-postes de cette reprise, notamment au 2e semestre qui a été porteur d’espoir. Mais sur l’année complète les revenus de l’hôtellerie française restent de 43 % inférieurs à ceux de 2019, et le variant Omicron, qui a déjà impacté l’hôtellerie dans la plupart des pays en décembre, va être source d’interrogation pour les débuts de l’année 2022. » Tel est le bilan dressé par Vanguelis Panayotis, CEO de MKG Consulting, dans une étude menée par le cabinet spécialisé.
Celle-ci révèle que l’Hexagone a, comparativement à ses voisins européens, enregistré le plus faible recul d’activité hôtelière sur l’année 2021 (-47,6 % de revenus au Royaume-Uni et -63,1 % en Allemagne notamment).
En France, où les performances ont varié selon les évolutions du contexte sanitaire tout au long de l’année écoulée, « tous les hôtels n’ont pas été logés à la même enseigne », indique également l’étude. Ainsi, les hôtels d’entrée de gamme (-25,7 % de CA pour l’hôtellerie budget, -36,5 % en hôtellerie économique par rapport à 2019) ont été plus résilients que l’hôtellerie moyen de gamme (-44,1 %) et que les hôtels haut de gamme et luxe (-54,4 %).
Des disparités régionales
Des disparités ont par ailleurs été observées en fonction des territoires. L’Ile-de-France (-60,1 %) et notamment la ville de Paris (-62,5 %) ont enregistré les plus lourdes pertes. A noter toutefois : l’inversion de la tendance depuis octobre, avec une reprise plus rapide dans la capitale que dans sa périphérie grâce au retour des clientèles loisirs et internationale.
Hors Ile-de-France, le Grand Est a été la région la plus touchée, avec un recul de -33,9 % du Revenu par chambre sur l’année. L’Auvergne-Rhône-Alpes (-30,8 %) a particulièrement été affecté par la saison « blanche » du ski alpin. Viennent ensuite les Hauts-de-France (-30,3 %) et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (-30 %). A l’inverse, la Bretagne (-16,7 %), le Centre-Val-de-Loire (-21 %) et les Pays de La Loire (-22,3 %) sont les régions qui s’en sont le mieux sorti en 2021.
« En recentrant la focale sur le deuxième semestre de l’année 2021, plus représentatif des dernières tendances, les régions littorales dominent largement le classement en occupant 5 places sur les 6 premières. La Bretagne a même pu réaliser un second semestre meilleur que celui de 2019 avant la crise sanitaire, avec une hausse de 3,4% de RevPAR sur cette période », commente l’étude.
Impact sur les grandes métropoles
A l’échelle des villes, les grandes métropoles comme Paris, Strasbourg, Toulouse ou encore Nice ont particulièrement souffert l’an dernier du recul du trafic aérien et de l’annulation d’événements.
En revanche, « des agglomérations comme Marseille-Aix, Toulon, La Rochelle, Saint-Malo, Perpignan, Poitiers (Futuroscope), ou Annecy ont ainsi signé des hausses d’activité sur le second semestre 2021 relativement à la même période en 2019, même si sur l’année le bilan reste négatif. Les villes portuaires ou de chantier navals comme Le Havre, Brest, Lorient, Cherbourg ou Saint-Nazaire signent elles aussi un 2e semestre positif et une année 2021 supérieure à la moyenne ».
Source : Hospitality On (MKG Group) – Statistiques MKG Destination
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