A l’approche des premières échéances de remboursement du Prêt garanti par l’Etat (PGE), en mars, le GNI alerte le gouvernement et les candidats à l’élection présidentielle sur la situation des CHR. Comme le rapporte l’organisation professionnelle, près d’un professionnel sur deux ayant souscrit un PGE se déclare dans l’impossibilité de le rembourser.
« Et pour cause, les professionnels concernés vont devoir rembourser jusqu’à 25% de leur chiffre d’affaires en l’espace de 4 ans. Cela exige une rentabilité de l’ordre de 5% quand elle est en moyenne de l’ordre de 3,5% dans le secteur. C’est mission impossible, on va droit dans le mur pour des milliers d’entreprises. C’est maintenant que se joue leur survie », explique Didier Chenet, président du GNI.
Bien que certains dispositifs d’aménagement des dettes soient proposés pour les entreprises, le GNI souligne leurs limites et pointe notamment du doigt la classification dans la catégorie des « entreprises en difficulté ». Celle-ci leur ferme en effet la porte à tout nouvel emprunt ou financement annexe (crédit-bail par exemple) de la part des banques et à toute aide ou indemnisation de l’Etat.
Pour y remédier, le GNI présente de nouveaux outils de financement pour les entreprises leur permettant de « rembourser par anticipation leurs dettes y compris covid et d’éviter l’effet guillotine du rééchelonnement » :
De façon immédiate et générale au 1er mars 2022 :
– Suspendre les remboursements de PGE à venir pour une durée de 6 mois
Pendant ce délai :
– Conclure un accord au niveau de l’Union européenne permettant aux entreprises de restructurer leurs dettes sans être automatiquement qualifiées « d’entreprises en difficulté » avec les conséquences indiquées ;
– Mettre en place d’un nouveau prêt « covid +» ouvert à toutes les entreprises leur permettant de regrouper l’intégralité de leurs emprunts antérieurs et PGE. Son remboursement s’étalerait sur 15 ans maximum avec garantie de l’État à hauteur de son engagement initial dans le cadre du PGE
Et pour certaines entreprises :
– Permettre à celles qui en feraient la demande de souscrire un nouveau PGE+ pour un montant égal au montant du PGE initial. Il serait remboursé en différé de 6 mois, étalé sur 10 ans et garanti par l’État dans les mêmes conditions que le PGE initial.
« Les hôteliers, cafetiers, restaurateurs, traiteurs organisateurs de réceptions ou discothécaires ne veulent pas échapper au remboursement de leur dettes. Ils veulent simplement que l’État leur en donne les moyens. Les solutions du GNI se veulent pragmatiques. J’espère que le gouvernement saura s’en saisir très vite », déclare Didier Chenet.
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