Le 8 novembre avait lieu la conférence inaugurale du salon EquipHotel à Paris, autour de la question « S’engager est-il une clé pour plus d’attractivité au secteur du CHR ? ».
Pour débattre de la question, plusieurs intervenants étaient présents : Thierry Marx, fraîchement élu président de l’Umih, Didier Chenet, président du GNI, Guillaume Kabarian, député d’Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, et enfin Dominique Restino, président de la CCI Paris Ile-de-France.
Plusieurs solutions ont été évoquées au cours de ce débat : la formation, le contrat de travail et le pouvoir d’achat des salariés.
Former et recruter autrement
« Il faut faire revenir des gens dans nos métiers », a d’emblée énoncé Thierry Marx. Selon lui, cela passe avant tout par la formation, qu’il faut repenser pour pouvoir s’adapter aux nouveaux modes d’apprentissage. « Les jeunes que l’on forme aujourd’hui apprennent plus vite, il faut donc revoir la formation, et proposer une formation plus rapide sur les bases. L’alternance doit être mieux vécue et à moins long terme, car il faut permettre aux jeunes de découvrir très vite le métier et le monde du travail. »
Une formation qui ne concerne pas uniquement les jeunes, selon Dominique Restino : aujourd’hui, ce sont 70 000 personnes qui sont formées dans 14 écoles. Il faut toutefois pouvoir former les seniors, « qui sont heureux de travailler le weekend », a renchéri Didier Chenet.
Ces transformations dans la formation permettent de proposer autre chose qu’un simple contrat de travail : « Il faut pouvoir aider des gens qui n’étaient peut-être pas des passionnés de la restauration à monter en compétences », a expliqué Guillaume Kabarian, estimant qu’il faut proposer un « projet » et donner du sens aux métiers du secteur CHR.
Faire face aux difficultés du secteur
Pour rendre le secteur du CHR attractif, il faut pouvoir faire face aux difficultés rencontrées par les salariés, et donc s’engager non pas seulement auprès de la clientèle, mais aussi auprès des collaborateurs, a ajouté Thierry Marx.
« Le secteur doit accompagner les salariés dans les difficultés du quotidien. Pour cela, nous avons travaillé main dans la main avec l’Umih sur le côté social », a confirmé Didier Chenet.
Principale difficulté évoquée au cours du débat, celle du logement, notamment dans les zones touristiques impactées par une forte tension. « Ces difficultés d’hébergement sont dures pour les saisonniers comme pour les locaux, qui peinent alors à recruter », a expliqué Guillaume Kabarian, promettant d’ailleurs de nouveaux textes à ce sujet.
La conférence s’est achevée sur l’opportunité que représentent les JO de 2024 pour le secteur, « une chance pour toutes les activités, si l’on travaille ensemble », a estimé le président du GNI.
I.E.
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