Régulariser les salariés étrangers de l’hôtellerie restauration « reconnus pour leurs compétences » : telle est la demande formulée par le président de l’Umih, Thierry Marx, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
Cet appel a été lancé un mois après la présentation par le gouvernement des grandes lignes du projet de loi sur l’immigration. Il doit être étudié par les parlementaires l’an prochain et prévoit notamment la création d’un titre de séjour « métier en tension » pour pallier les difficultés de recrutement dans certains secteurs.
Mais comme déplore le président de l’Umih, « il faudrait déjà que notre secteur, la restauration, soit considéré comme en tension de recrutement ! Nous avons 200 000 postes non pourvus et étonnamment, ils ne figurent pas sur la liste permettant de recruter du personnel étranger. Même chose pour l’hôtellerie alors que nous manquons de bras en cuisine, réception, housekeeping… Or ces carences de personnels empêchent le développement de l’activité, voire son maintien à niveau ».
Et le chef étoilé d’ajouter : « Même de belles enseignes peinent à trouver des candidats. Ce phénomène avait déjà émergé avant la pandémie. Mais depuis, il s’est accéléré. Notre société ne souhaite plus avoir un rapport sacrificiel au travail. Nous demandons donc à ce que cette liste des métiers en tension soit actualisée afin d’ouvrir les possibilités de recrutement, car nos besoins vont encore augmenter. »
M.B.
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