Le 2 octobre, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a annoncé que les titres-restaurant devront être complètement dématérialisés avant 2026.
Des propos salués du côté du GHR (Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France), par la voix de son président Didier Chenet. « C’est une excellente nouvelle », a-t-il déclaré, ajoutant que « sans les frais d’impression des milliards de titres papier, sans les frais de logistique et notamment de sécurité, ni les frais de traitement liés au remboursement, il va de soi que les charges des émetteurs vont baisser. Les commissions devront suivre. La ministre répond à notre demande et à celle de milliers de restaurateurs et commerçants dont certains ont même d’ores et déjà décidé de refuser les titres-restaurant papier tellement les commissions sont importantes ».
Un plafonnement des commissions évoqué
L’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) a également accueilli avec enthousiasme cette annonce tout en se prononçant pour une suppression totale du titre-restaurant papier dès le 1er janvier 2025.
« Trop cher, trop fastidieux et trop complexe, ce dispositif est devenu un ralentisseur de revenus, dans une période où les restaurateurs sont confrontés à une augmentation de leurs charges en raison de la hausse des matières premières et de l’énergie ainsi qu’un renchérissement du coût social associé aux difficultés de recrutement du secteur », estime l’organisation professionnelle.
Sur le sujet des commissions, la ministre a également indiqué qu’un plafonnement sera mis en place en cas de montant jugé trop élevé. Une étude confiée à l’Autorité de la Concurrence (ADLC) sera chargée de s’en assurer.
« Nous attendons avec impatience les résultats de cette étude à laquelle nous avons contribué en étant auditionné à deux reprises l’été dernier », commente Didier Chenet. « L’ADLC a déjà condamné les émetteurs de titres-restaurant à trois reprises. Malgré cela, rien n’a changé » ajoute Romain Vidal, représentant du collège des restaurateurs et commerçants à la Commission nationale des titres-restaurant et spécialiste du sujet au GHR, où il en a la charge. « Les commissions sont toujours de plus en plus élevées à tel point que nous devons négocier en direct avec les émetteurs des commissions réduites pour les membres du GHR », conclut-il.
M.B.
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