Le 13 septembre s’est ouverte devant le Tribunal de commerce de Paris l’audience relative à l’assignation (déposée le 6 novembre 2018) par l’UMIH à l’encontre d’Airbnb pour « concurrence déloyale ».
L’organisation professionnelle reproche en effet à la plateforme de « ne pas respecter les réglementations en vigueur, de détourner illicitement une partie de la clientèle des hôteliers, et de créer une rupture d’égalité concernant la collecte de la taxe de séjour, au détriment des collectivités locales ».
A l’issue de l’audience, Véronique Siegel – présidente de la branche hôtellerie de l’UMIH – et Philippe Carrion – directeur général de l’UMIH – se sont exprimés aux côtés de leur avocat Maître Jonathan Bellaïche (cabinet Goldwin).
« L’hôtellerie est un métier de service exigeant, qui implique une présence continue pour satisfaire nos clients et le respect de normes strictes en matière de sécurité, d’hygiène et d’accessibilité. Nous investissons dans l’avenir, nous formons des jeunes, créons des emplois et payons nos impôts », a ainsi souligné Véronique Siegel.
Et Philippe Carrion d’ajouter : « le non-respect de la réglementation par Airbnb contribue à une dérégulation complète du marché locatif, aggravant ainsi la crise du logement. Cette situation affecte directement les professionnels du secteur qui ont de plus en plus de difficultés à loger leurs salariés, notamment les saisonniers, dans les zones touristiques. »
Toujours selon l’UMIH, cette procédure « pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir du marché de l’hébergement touristique en France, à l’aune du durcissement envisagé de la réglementation et fiscalité ». La décision du tribunal est attendue dans les prochains mois.
M.B.
>A LIRE AUSSI…
Les dernières actualités du secteur