Si le secteur de l’hôtellerie est marqué par l’essor de la technologie, nombreux sont les défis qui l’accompagnent, à commencer par les cyberattaques qui peuvent prendre plusieurs formes. En 2023, c’était le piratage de compte qui frappait le plus les entreprises et associations, suivi de l’hameçonnage et du rançongiciel. « Nous le voyons, ils sont de plus en plus expérimentés », déclarait lors du salon EquipHotel (3-7 novembre à Paris Porte de Versailles) Isabelle Leganne, vice-présidente de la Commission numérique du GHR et directrice des opérations du groupe Hôtels Prince Albert à propos des pirates informatiques.
Un développement des techniques de piratage qui fait face un manque d’estime du danger de la part des professionnels. « Vous êtes absent de votre marché si bien que la clientèle se détourne de votre établissement pour aller vers un autre. Ce sont des dégâts très importants en termes de résultats opérationnels », prévenait quant à lui Gilles Berthelot, chargé de formation pour le Groupement d’Intérêt Public « Action contre la Cybermalveillance » (GIP ACYMA).
Selon une étude 2024 ImpactCyber, 62% des TPE-PME pensent être faiblement exposées aux attaques ou l’ignorent, et 78% se disent insuffisamment préparées.
Le GIP ACYMA tire la sonnette d’alarme sur les risques encourus et appelle à la prudence et à communiquer en cas d’attaque. « Ce n’est pas une maladie honteuse. Il ne faut pas hésiter à communiquer pour se prévenir », insistait Gilles Berthelot. D’autant plus qu’en cas d’attaques, l’entité victime a 72h pour la déclarer afin d’être indemnisée par son assureur.
Des solutions face au fléau des cyberattaques
Pour éviter ces attaques, des e-sensibilisations axées autour de trois modules sont proposées : Comprendre, Agir et Transmettre. Les organismes peuvent aussi s’appuyer sur un parcours d’assistance victime qui démarre avec un diagnostic, puis des mesures qui leur sont données. « Le diagnostic peut être réalisé également par des entités bénévoles. Donc, ce n’est pas forcément un gros coût. Ça permet d’avoir un état des lieux. »
Plus de 280 000 demandes d’assistance ont ainsi été enregistrées sur la plateforme du GIP ACYMA. « Au-delà de la prise de conscience il faut faire du diagnostic et accorder un peu de budget. 7 entreprises sur 10 consacrent moins de 2 000€ à la cybersécurité » remarquait Gilles Berthelot.
L.J.
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