Alors que les difficultés des professionnels des CHR à recruter sont toujours aussi aiguës –une situation encore plus marquée pour les saisonniers –, Catherine de Bruyne, déléguée générale de la Fédération autonome générale de l’industrie hôtelière (Fagiht), apporte son point de vue sur les dernières tendances de l’emploi saisonnier dans les CHR. Parmi les constats, l’emploi saisonnier est de plus en plus impacté par le manque de logements.
Quelles sont les tendances que vous observez concernant l’emploi saisonnier ?
Catherine de Bruyne – Les embauches sont toujours extrêmement tendues du fait du manque de candidats que ce soit sur les zones alpines ou côtières. Cela est d’ailleurs encore un plus marqué sur les secteurs alpins, la période de saison étant plus resserrée.
Cette pénurie se fait ressentir sur quels types de postes ?
Tous. Si pendant très longtemps, il s’agissait des cuisiniers, cette tendance concerne désormais tous les métiers, de la gouvernante aux plongeurs, en passant par les barmans, chefs de partie…
Cette tension du marché de l’emploi a plusieurs causes. Toutes les entreprises du secteur des CHR sont en recherche de salariés, la saisonnalité ajoute une difficulté supplémentaire, celle du logement. Quand on fait venir ces jeunes pour des périodes assez courtes – 4 à 5 mois en hiver, un peu plus en été mais rarement au-delà de six mois –, il faut prendre en compte le logement. Si le secteur a
