L’enquête sur le « fait maison » réalisée du 20 juillet au 29 août par le magazine Le Chef, et dont nous reprenons ici certains commentaires, montre que la profession a majoritairement réservé un accueil défavorable au décret. 45 % des professionnels sont clairement contre. 55 % des réponses indiquent un scepticisme, portant le plus souvent sur l’absence de réelles contraintes. Seuls 10 % des réponses se montrent optimistes, mais tempèrent pratiquement toujours leurs réponses exprimant un besoin de poursuivre le débat.Pierre Jay restaurateur aux Menuires (73)
« Cela risque d’être mal compris par les consommateurs »
Pour moi, la mention « fait maison » va dans le bon sens et le cadre fixé par le décret répond aux attentes des consommateurs sur la qualité et la transparence dans l’élaboration des plats, même si ce texte est imparfait.
Mais je trouve que le « fait maison » risque d’être mal compris par les consommateurs puisqu’il permet aux restaurateurs qui ne travaillent pas à partir de denrées fraîches de bénéficier du label. Pour peu qu’ils ouvrent un sac de haricots verts surgelés, les cuisinent sur place avec une autre denrée congelée et mentionnent ensuite que le plat est fait maison, c’est légal… Si c’est ça le « fait maison », autant dire que ce label n’aura plus de sens pour les professionnels qui travaillent les produits frais de A jusqu’à Z.Patrick Giner ex-restaurateur à Narbonne (11)
