Philippe Thauvin, ingénieur au service « mobilisation et valorisation des déchets » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) apporte son éclairage sur la réglementation et livre ses conseils pour valoriser au mieux les biodéchets.La nouvelle réglementation instaure des seuils progressifs de valorisation pour les producteurs de biodéchets. Quelle part des restaurants sera concernée par le seuil de 10 tonnes à partir de 2016 ?
Différents chiffres ont été publiés. Une étude menée avec le Groupement national de la restauration (GNR) a abouti à 140 grammes de biodéchets par repas. C’est certainement ce chiffre qui sera utilisé par l’administration pour cibler ses contrôles. Il est probable que ce grammage soit souvent un peu dépassé mais les restaurateurs devraient s’en approcher après la mise en place d’actions de prévention.
Sur cette base de 140 grammes et de 300 jours d’ouverture par an, le seuil de 10 tonnes concernera les établissements qui réalisent plus de 120 couverts par service, c’est-à-dire la plupart des brasseries. Notons qu’il existe des variations très importantes d’un établissement à l’autre. Par exemple, dans le cadre de l’opération menée par le Synhorcat auprès des restaurateurs parisiens que nous avons appuyée, cela peut atteindre plus d’un kilogramme de biodéchets par couvert en restauration gastronomique étoilée.
Est-ce que les CHR sont bien préparés aux nouveaux seuils qui entreront en application en 2016 ?
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