Le CHR est le secteur qui crée le plus d’emplois moyennement qualifiés. Il est donc aux premières loges pour porter un diagnostic sur l’emploi des jeunes gens des banlieues. Première constatation, le CHR propose des emplois qui ne sont pas pourvus. Les patrons d’établissements savent pertinemment que les candidats refusent les postes par manque de volonté de travailler. Alors que les médias tendent à faire croire que ce sont ces jeunes issus de l’immigration qui sont écartés de la vie du travail pour cause de racisme. Ces jeunes, pour cause de culture dominante étrangère, sont les premiers touchés par l’échec scolaire. Eux, davantage que les autres, auraient besoin d’un apprentissage à 14 ans afin de trouver des repères et des structures solides de socialisation. A 17 ans, il est trop tard, ils sont irrécupérables. Même pour des employeurs qui ne recherchent pas des diplômés mais des volontaires au travail. L’apprentissage à 14 ans, qui était une demande de la profession depuis trente ans, a trouvé un défenseur de poids avec le Premier ministre. Espérons qu’il ne tombera pas dans la démagogie et qu’il ne fera plus machine arrière.
