En dehors de retournements de conjoncture et de climat, la vie économique des CHR en France était affectée, depuis plusieurs années, par deux thèmes lancinants : la TVA et les 35 heures. Dans les deux cas, l’Etat, par des décisions qui relevaient de sa propre logique politique, faussait le fonctionnement économique normal d’un secteur employant une main-d’oeuvre importante. Les brèves et tristes manifestations des professionnels sur ces sujets n’eurent pas d’effets et, au contraire, renforçaient l’idée que les professionnels du secteur, n’ayant qu’une capacité de nuisance trop faible, ne pouvaient peser dans les décisions. Quant aux arguments rationnels, appuyés sur des analyses statistiques et économiques de qualité, ils n’eurent, eux, aucun impact sur les décideurs politiques. Tout observateur sensé concluait que les jeux étaient faits et que la logique politique la plus démagogique allait une fois de plus s’imposer.
Mais, dernièrement, ces nuages les plus noirs (il en reste malheureusement d’autres assez sombres) sont en passe de se dissiper ou de s’éclaircir. La baisse de la TVA en 2003 ou au 1er janvier 2004 et l’arrêt du processus automatique de la course suicidaire aux 35 heures. Dans ces moments, il faut prendre une pause pour récapituler ce qui a pu permettre une inversion de tendance et éviter les décisions catastrophiques. Il faut reconnaître que la pugnacité d’un syndicat patronal uni et fort, conjuguée avec l’arrivée d’un gouvernement sensible au dynamisme économique et à la vigueur de l’emploi, a pu permettre d’éviter le pire.
Et dans ces moments où l’on fait le point, il faut aussi se souvenir de l’irresponsabilité de ceux qui, pour se faire valoir, étaient prêts aux compromis les plus démagogiques et les plus néfastes pour notre secteur.
Retenons qu’à notre niveau, c’est le syndicat fort et uni qui permet de servir l’intérêt général et non les petites querelles de clocher de ceux qui ont la vue courte.