Cet été 2012, beaucoup ne l’ont pas vu passer… ou trop brièvement. Temps pourri et finances plombées ont eu raison du moral de bien des acteurs d’un secteur qui est pourtant encore le seul à générer un minimum de croissance et d’emplois.
Surtout quand un rapport sur le bilan de la concertation entre la ministre et la profession dont la dernière réunion a eu lieu le 15 octobre est annoncé courant octobre. Soit l’administration est super performante pour rédiger un rapport en 10 jours alors qu’il faut habituellement plus d’un mois ; soit ce rapport a été pré-rédigé avant les réunions de concertations qui ne servent qu’à faire un écran de fumée.
On sait bien que le climat n’est pas toujours clément, et il le sera sans doute de moins en moins… Cependant, passe encore, cela fait partie des risques du métier.
Mais si l’on ajoute aux frissons des aléas climatiques, ceux provoqués par les incertitudes économiques, mieux vaut partir bien couvert… ou partir tout court ?
L’abandon ou le pessimisme ne caractérise habituellement pas les chefs d’entreprises, restaurateurs, cafetiers ou hôteliers que nous rencontrons. Pourtant, la lassitude s’installe. Celle d’une profession soumise à toutes les pressions, pas seulement atmosphériques.
Les scénaristes gouvernementaux nous préparent un nouvel épisode concernant le contrat d’avenir. Nous en saurons plus fin octobre… À défaut de vrai suspens, les gouvernants, et peut-être prochainement certains législateurs, s’apprêtent à offrir au peuple le spectacle d’une curée : une profession
épuisée, mais encore debout, à qui l’on demandera l’ultime effort. Un dernier souffle, un frisson final…
Francis Luzin