Le développement du paracommercialisme révèle un grave délabrement du fonctionnement de l’économie et des lois dans notre pays. Grave car cette banalisation de l’activité illégale n’est rendue possible que par le laisser-faire de ceux qui doivent faire respecter les lois et, dans certains cas, avec leur complicité. Des administrations qui pratiquent la restauration commerciale clandestine, des mairies qui organisent la vente d’alcools sont coupables d’enfreindre la loi et surtout de créer l’anarchie économique. Et il n’y a qu’à visiter les pays du tiers-monde pour comprendre l’impact de l’anarchie économique.
De façon paradoxale, l’Etat et son administration font supporter à l’économie officielle et légale un poids croissant de charges, autant sur le plan financier que sur le plan de la réglementation. Une économie souterraine de chambres d’hôtes et de tables d’hôtes émerge de plus en plus au grand jour, sans choquer ces membres de la fonction publique si prompts à harceler les entrepreneurs honnêtes.
Vu l’ampleur du phénomène, ce sujet doit être combattu avec la plus grande énergie par les professionnels du CHR. De façon concertée et organisée, certes, pour ne tomber dans aucun des pièges des administrations complices. Mais la profession ne doit en aucun cas baisser les bras et se résigner.