Jusqu’ici, un observateur bienveillant pouvait avoir des doutes sur le scénario qui a amené à l’échec de la baisse de la TVA dans la restauration. Le gouvernement français avait essayé de son mieux, mais les méchants (Allemands ?) l’avaient empêché. Après avoir entendu Renaud Dutreil, ministre des PME, devant les présidents départementaux de l’UMIH, il n’y a plus de doute possible : le cynisme de ces hommes politiques est sans borne.
Le ministre, avec un art consommé de la manipulation, a proposé de réaliser un diagnostic des CHR pour voir si des mesures s’imposent pour aider ce secteur. Il est temps de s’interroger pour savoir si les mesures qui ont été promises solennellement et non tenues sont pertinentes ou non. Après quatre ans de « ballade », on se pose naïvement la question : était-il pertinent de vous emmener là où nous avons promis de le faire ? Une telle duplicité d’attitude prouve bien que personne dans le personnel gouvernemental n’avait l’intention d’honorer de telles promesses.
Comment toute une profession peut-elle accepter de se laisser berner et ridiculiser de la sorte ? Malheureusement, les présidents départementaux ont manqué de cohésion. Au lieu de refuser de tomber dans les pièges du ministre, ils ont plongé avec naïveté dans des arguties secondaires. C’est d’une censure morale qu’a besoin ce gouvernement cynique, d’un camouflet appliqué avec froideur et détermination. Si son cynisme est sans borne, il faut fermement lui montrer les limites au-delà desquelles on attente à la dignité d’une profession.