A l’heure des cybertechnologies et du bouleversement des structures économiques européennes, de nombreux métiers sont remis en question. Soit par délocalisation, soit par suppression. Les métiers de la restauration et de l’hôtellerie, nés tardivement sur le plan historique, au début du XIXème siècle, n’ont pas connu de fortes évolutions technologiques. Et pourtant, ce sont eux qui résistent le mieux aux bouleversements de l’emploi. Les fortes évolutions démographiques qui vont opérer des changements drastiques dans le paysage social des années 2010 ne vont pas remettre ces métiers en question. Bien au contraire. Les experts du Plan prévoient même une nette augmentation des effectifs en CHR tant pour les patrons que pour les salariés. Jusqu’à 2010, nous allons assister à l’arrivée de 50 000 patrons de CHR pour remplacer ceux qui partent à la retraite et à l’arrivée de 30 000 nouveaux pour tenir de nouvelles affaires additionnelles.
On mesure combien, avec de telles perspectives, les mesures favorisant les reprises d’entreprises ainsi que celles garantissant les niveaux de savoir-faire (comme le Certificat de Qualification Professionnelle) sont importantes et étaient urgentes à prendre.
Le CHR a tout son avenir devant lui. L’important est que cet avenir ne soit pas gâché par des contraintes administratives, fiscales ou sociales. Il doit développer à plein son professionnalisme et son dynamisme. C’est dans cette voie que s’engagent enfin les pouvoirs publics sous la pression forte et bienveillante de l’UMIH. On est loin des époques où triomphaient la démagogie et la facilité qui nous coûtent encore très cher.