Les professionnels du tourisme ne pourront que se réjouir de la nomination de Marina Ferrari, députée de Savoie (MoDem) et ancienne secrétaire d’État chargée du Numérique, au poste de ministre déléguée chargée de l’Économie du tourisme. Avec un ministère dédié uniquement au tourisme, le secteur devrait bénéficier de davantage de considération. C’est un message fort adressé à la profession qui génère 7 % du PIB de l’Hexagone, après 17 ans sans ministère dédié (le dernier ministre dédié étant Léon Bertrand qui a officié jusqu’en 2007). Alors que les professionnels s’attendent à bénéficier des retombées médiatiques des Jeux olympiques de Paris 2024 ces prochains mois, le gouvernement semble enfin vouloir accorder au secteur l’attention qu’il mérite. Reste à connaître les budgets qui seront alloués à ce nouveau ministère qui est rattaché auprès d’Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Les défis ne vont pas manquer pour la nouvelle ministre, à commencer par la promotion du secteur alors que l’Hexagone devrait dépasser le cap des 100 millions de visiteurs internationaux en 2024 (après 98 millions en 2023 selon les estimations d’Atout France).
Autre signal fort pour le secteur du tourisme, le retour au niveau d’avant-crise Covid au niveau international. ONU Tourisme indique que les arrivées touristiques au cours des sept premiers mois de l’année 2024 sont quasiment revenues au même niveau qu’en 2019 avec 790 millions de touristes qui ont voyagé à l’étranger. En dépit de facteurs défavorables comme l’inflation dans le secteur du tourisme, la pénurie de personnel et les phénomènes météorologiques extrêmes, les perspectives du secteur du tourisme pour la fin de l’année 2024 s’annoncent positives, s’accordent les experts d’ONU Tourisme.
Francis LUZIN,
Directeur de la publication