«On va au restaurant pour bouffer de l’impôt et c’est indigeste. Il faut changer tout ça. Je vais tous vous rendre riches !». Ainsi s’est exprimé Jacques Borel, président des Clubs TVA France et Allemagne, devant l’assemblée du Palais des Congrès lors du Forum du Leaders Club le 17 mars dernier.
L’homme s’est fait devin et a annoncé aux restaurateurs présents la baisse de la TVA à 5,5% en France et en Allemagne, mais aussi en Belgique
et en Grande-Bretagne.
Jacques Borel se base sur l’avancement des négociations en France et en Allemagne, sur sa connaissance du dossier et sur ses relations. Mais quid des aléas économiques et politiques ?
Certes, Jean-Pierre Raffarin s’est exprimé sur ce sujet à la mi-mars, déclarant que les allègements d’impôts seraient ciblés sur «l’emploi, la création d’entreprise, l’investissement et le soutien aux secteurs du bâtiment et de la restauration, via la baisse de la TVA». Mais comme chacun sait, les promesses politiques ne valent que lorsqu’elles sont concrétisées.
Certes, un mémorandum a été déposé à Bruxelles le 21 mars et le dossier est en cours d’étude.
Mais comment Jacques Borel peut-il être sûr que la TVA, dans le domaine de la restauration, passera à 5,5 % le 1er juillet 2004 en France, le 1er janvier 2005 en Belgique, le 1er juillet 2005 en Allemagne et le 6 avril 2006 en Grande-Bretagne ? Et qu’est-ce qui le pousse à s’en attribuer le mérite, alors que ce dossier avance depuis des