«Cet aspect culturel, c’est une question de conviction.» Celle de Valérie et Luis Cardenas est de faire de leur commerce, non pas un énième bar des sports, mais un café culturel. C’est pour cette raison qu’ils ont accepté un fonds de livres cédés par un sociologue à la retraite. Ceux-ci se consultent sur place, s’empruntent, se rapportent, s’échangent. Quelques 750 bouquins en tous genres obligeant à investir dans des étagères pour les mettre à la vue des clients du «Jour de fête», leur bar tabac épicerie campé dans une bourgade de 700 âmes. Depuis qu’ils ont lancé cette offre culturelle, «les livres nous arrivent du Mans, de Rennes, de Nantes (…). Des particuliers, des bibliothèques nous en proposent. C’est pour nous l’opportunité de donner au lieu cette ambiance recherchée». Déjà, un dimanche par mois une «table discussion» y rassemble ceux qui souhaitent se parler, tandis qu’une «table linguistique» est en germe pour ouvrir les frontières.
