Dans les circonstances économiques actuelles, cette mesure tombe à point nommé. C’est la meilleure nouvelle que l’on pouvait espérer et gageons qu’elle va éviter à de nombreux établissements de baisser définitivement leur rideau. Il y a de quoi se réjouir, se dire que le combat syndical a fini par payer et que les CHR ont pu ainsi se faire entendre des pouvoirs publics.
Mais si la TVA à 5,5 % va probablement apporter un souffle nouveau à la profession, elle n’est pas un cadeau fiscal fait aux restaurateurs. Son instauration a été décidée, selon la volonté du chef de l’Etat, moyennant engagement en retour de la profession. M. Sarkozy avait notamment insisté pour que la baisse du taux de TVA ait une incidence perceptible pour le consommateur. Il avait aussi mis l’accent sur la nécessité de moderniser la profession, dont la fiscalité plus favorable allait être l’occasion.
Le Contrat d’avenir, recueil des contreparties
C’est ainsi que tout au long du mois d’avril, les organisations professionnelles, patronales (au 1er rang desquels l’UMIH) et salariales ont négocié les contreparties de cette baisse du taux de TVA. L’accord final a été inscrit dans un ‘contrat d’avenir », signé lors des Etats Généraux de la Restauration, le 28 avril à Bercy. Ces « Etats-Généraux » sont-ils précurseurs d’une révolution dans la restauration comme leur nom peut le laisser supposer ? En tout cas, ils ne semblent pas usurper leur nom si l’on s’en tient à l’étendue des débats et tables